“C’EST COMPLET!”
À peine annoncé, déjà plus de places disponibles pour voir le dernier film de l’acteur franco-sénégalais Omar Sy, à Casablanca!! 😲
Mais ça, c’était sans compter sur ma pugnacité. Ce film, j’avais dit que je le verrai sur grand écran quand il sera diffusé au Maroc, alors je devais le voir sur grand écran, coûte que vaille!
C’est ainsi que je me rends à l’Institut Français de Casablanca, d’un pas affirmé, presque va-t-en-guerre, convaincue qu’à défaut de fauteuil disponible, je trouverai bien le moyen de convaincre le Directeur de l’Institut de me laisser m’asseoir sur les escaliers ou dans la cabine de diffusion pour voir ce film. Bien décidée je l’étais, j’vous dis! 😂
Heureusement, il n’y a pas eu besoin de passer à l’assaut. Grâce à un ange gardien, Laetitia, – tout ce que je sais, c’est qu’elle travaille à l’école Molière, j’ai oublié de prendre ses coordonnées dans la précipitation, tellement je voulais voir le film 😅 -, que je remercie ici chaleureusement, je me suis retrouvée dans la salle, bien installée, pour voir ce chef d’œuvre.
Je ne vais pas vous raconter le film, rassurez-vous, no spoiler here 🙅🏽. Mais c’était touchant de découvrir ce pan de notre histoire commune franco-africaine, pendant lequel certains ont émigré, devenant ainsi diaspora, par la force de l’histoire et du joug colonial qui a pesé à une certaine époque sur le continent africain…
Et Omar Sy, bien sûr! Acteur que j’avais découvert, comme beaucoup d’entre vous aussi, j’imagine, quand il était humoriste au “SAV des émissions” sur Canal+… Le voir dans un rôle beaucoup plus dramatique, jouant ce tirailleur parlant peul et ne comprenant quasiment pas le français… J’imagine le choc culturel que cela peut faire d’arriver dans un pays étrange(r), contre son gré, et de ne pas comprendre la langue ou ce qui se passe autour de soi. Sans oublier l’éloignement familial, la quête des repères…
Mais je ne vous raconte rien, chut! 🤫
Mais il y a bien une phrase qui m’a interpellée, pendant ce film, lors d’un discours d’un haut gradé de l’armée française, avant un assaut contre l’ennemi allemand: “(après cette victoire, sous -entendu) Vous ne serez plus des indigènes, vous serez des Français” 🤔.
En rentrant ce soir-là, après la projection et le débat en direct avec le réalisateur, Mathieu Vadepied, en duplex depuis l’Institut Français de Saint-Louis au Sénégal, la question n’a cessé de me tarauder, quand je me promenais dans les rues de Casablanca. Vivant au Maroc, travaillant et payant des impôts au Maroc, ne suis-je plus Congolaise, mais Marocaine? Et pour ceux, dans la diaspora, qui servent les intérêts de leur pays d’accueil, parfois à de hauts niveaux de responsabilité, leur identité d’origine disparaît-elle ou doit-elle disparaître pour laisser place à une identité de naturalisé, d’acculturé, voire d’assimilé?
Question existentielle, philosophique? Crise identitaire, peut-être? Ce qui est certain, c’est que j’étais partie pour une longue nuit de cogitation sur la question. Question que m’ont vite fait oublier les splendides lumières de Casablanca by night, que je vous laisse découvrir à la fin de cette vidéo🌇
🚨🚨🚨 ATTENDEZ! 🚨🚨🚨
Avant la vidéo, il y a une dernière projection de Tirailleurs le 02 février à l’Institut Français de Casablanca! Elle aura lieu en présence des membres l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et des victimes de guerre), et donc d’anciens combattants ayant servi dans – au moins – l’une des 2 guerres mondiales du siècle dernier. NB: Pour les plus jeunes d’entre nous, je parle de la guerre de 1914-1918 et celle de 39-45, consultez vos livres d’histoire svp, ne me demandez pas de quelles guerres il s’agit 🙃.
Je ne sais pas s’il y a encore des places. Sinon, faites comme moi, et allez-y quand même, qui sait? Ne dit-on pas: “qui ne tente rien n’a rien?”
Allez, vidéo maintenant 🎥 aucun spoiler, c’est promis 😉