Le 16 Février au soir, une effervescence inhabituelle était remarquable dans le quartier Gauthier à Casablanca. Des jeunes d’origine subsaharienne, – professionnels et étudiants, à en juger par leur apparence -, entrent l’un après l’autre dans un hôtel où ils semblent avoir leurs habitudes. Une couleur prédominante était remarquable: l’orange, dans toutes ses nuances.
Pour qui s’y connaît en matière de drapeaux, il n’y en a pas beaucoup qui portent cette couleur ensoleillée en Afrique, qui est aussi celle du maillot des Éléphants, l’équipe nationale de football de Côte-d’Ivoire. Il n’a donc pas fallu beaucoup de temps pour réaliser qu’il s’agissait de professionnels ivoiriens ou, comme ils se surnomment depuis la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, de “champions d’Afrique”, rassemblés pour un afterwork particulier.
Avec une présence dans une dizaine de pays, plus de deux mille membres, et près de 7 ans d’existence, dont 4 au Maroc, c’est bien le RIDD (Réseau Ivoirien des Diplômés de la Diaspora) – section Maroc qui a convié ses membres pour ce meetup, ainsi que les Ivoiriens désireux de rejoindre le réseau. Objectif: accueillir les nouveaux membres, réseauter, et surtout dévoiler le programme des activités 2024.
Si 80% des membres au royaume chérifien travaillent dans le secteur bancaire, les profils ivoiriens du RIDD-Maroc comptent aussi des auto-entrepreneurs, des étudiants, des diplômés en quête d’emploi, et des professionnels du recrutement ou du secteur agricole. D’où l’intérêt pour Brahima Keïta, Président du RIDD-Maroc, et le bureau de la branche Maroc d’organiser ce meetup pour favoriser les échanges et l’interconnaissance entre professionnels de la diaspora ivoirienne au Maroc. C’est pourquoi les activités présentées par Louis-Désiré Kouassi Adingra, Chargé du Pôle Relations, prévoient en 2024 des sorties de groupe, ainsi que des temps de networking professionnels, et des actions caritatives.
Pour beaucoup de nouveaux, dont Arianne Kouassi, Ivoirienne résidant au Maroc et opérant dans le secteur du recrutement IT, l’association représente une vraie aubaine, et surtout un moyen de retrouver ses compatriotes professionnels au Maroc. En dehors des associations d’étudiants ivoiriens au Maroc, il n’y a pas de réelle plateforme pour retrouver des diplômés ou même des professionnels après les études. « Je me demandais toujours: mais où sont les Ivoiriens?», confie-t-elle. Grâce au RIDD, la réponse est vite trouvée, que ce soit au Maroc, en France, aux États-Unis, au Canada, en Chine, et dans les autres pays de résidence des diplômés ivoiriens.
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